Longue randonnée d’hiver : comment bien vous préparer et vous équiper
Plein air | 3 février 2025
SAIL
18 octobre 2024
Le Népal, malgré sa petite taille, offre des possibilités infinies pour les amateurs de treks. Sa renommée repose sur ses huit sommets de plus de 8000 mètres, ainsi que sur de nombreux pics de 4000 à 7000 mètres, entre lesquels serpentent les sentiers. Les géants himalayens sont omniprésents! Le Népal fait partie intégrante de l’histoire de Karavaniers depuis 1998. L’équipe a eu l’honneur de collaborer avec Babu Chiri Sherpa, alpiniste légendaire et détenteur du record du monde d’ascension sans oxygène de l’Everest, jusqu’à son décès en 2001. Aujourd’hui, son frère Tendee continue de guider les voyages Karavaniers, et l’équipe prend toujours plaisir à offrir les itinéraires idéaux pour découvrir la beauté de ce petit pays : lacs émeraude, sommets enneigés, forêts de pins et de rhododendrons, petits villages aux vallées cultivées et surtout, la chaleur des habitants… On dit avec raison qu’on y vient d’abord pour les montagnes… mais qu’on y revient pour les Népalais.
Cet article a été écrit en collaboration avec l’agence Karavaniers.
Dans cet article, vous en apprendrez plus sur la préparation pour un trek au Népal :
Pour la plupart de nos itinéraires de treks au Népal, nous demandons à nos voyageurs et voyageuses de pratiquer de la randonnée de manière régulière, c’est-à-dire une à deux fois par semaine sur des distances variant entre 5 et 15 kilomètres.
Ensuite, pour l’entraînement cardio-respiratoire, qui est également un élément important, nous leur recommandons de pratiquer leur activité physique de prédilection, mais de manière plus régulière, et progressivement plus intense. Par exemple, s’ils font du vélo de route une fois par semaine sur environ 40 kilomètres, eh bien nous proposons de passer à deux fois 40 km par semaine, puis progressivement à deux fois 50 km ou 60 km.
L’idée est d’augmenter progressivement la fréquence et la durée de leurs activités physiques à partir du moment où ils s’inscrivent, et ce jusqu’au départ.
Les sports de fond, assurément! Le ski de fond, le vélo, la randonnée, etc.
Aussi, il est intéressant de pratiquer ces activités sur un terrain accidenté afin d’utiliser des muscles qui travaillent tant à la montée qu’à la descente. C’est fondamental!
Une autre chose pertinente à développer pour se préparer aux randonnées népalaises, c’est d’avoir une certaine aisance à marcher sur une variété de surfaces. Il faut travailler l’équilibre, les transferts de poids, le rythme avec sa respiration, etc. Pour pratiquer tout ça, il faut aller sur des terrains variés! Sur le Bouclier canadien, on peut penser aux Laurentides, aux Appalaches, à Charlevoix, à Sutton, mais aussi de l’autre côté de la frontière aux Adirondacks, aux montagnes Blanches, aux Green Mountains, etc.
Pour les treks les plus engageants que nous proposons au Népal, comme le tour du Manaslu et la vallée de Thame, nous conseillons de s’organiser quelques séjours de plusieurs jours consécutifs de randonnée afin d’analyser sa récupération musculaire et son énergie globale. Ces sorties permettent de voir comment le corps peut s’habituer à tout ça.
Ensuite, quelques semaines avant le départ, nous suggérons de partir pour une longue randonnée (sa plus longue) afin d’observer comment le corps réagit par rapport à la fatigue, aux besoins en alimentation, à l’état psychologique, etc. L’idée est de s’approcher de ses limites pour mieux se connaître et anticiper au maximum ses besoins.
Chez Karavaniers, tous nos treks au Népal sont classés niveau 3 ou 4 et nous évoluons bien sûr en altitude.
Le niveau 3 correspond pour nous à des treks où les distances varient entre 10 et 14 kilomètres pour un dénivelé moyen de 600 mètres. L’altitude est entre 3500 et 4500 m.
→ Par exemple, c’est le cas des voyages dans le pays Sherpa.
Le niveau 4 correspond pour nous à des treks où les distances varient entre 12 et 15 kilomètres pour des dénivelés allant de 800 à 1000 mètres. En moyenne, ces treks sont à plus de 4000 m d’altitude.
→ Par exemple, c’est le cas des voyages « tour du Manaslu » et « Everest par la vallée de Thame », ou encore « Ascension du Mera Peak ».
Les meilleures saisons pour un trek au Népal sont le printemps et l’automne. Durant l’été, il y a le phénomène de la mousson dans le sous-continent indien, au sud de l’Himalaya. Cela génère des masses nuageuses humides et chaudes très abondantes qui s’accumulent depuis l’océan Indien, créant ainsi beaucoup de pluie et une chaleur accablante!
Le printemps débute de manière assez précoce et on peut partir de début février à début mai. On retrouve ensuite les mêmes conditions à l’automne, d’octobre à mi-décembre. On remarque même que novembre et décembre sont des mois plus frais, mais avec une plus grande stabilité météorologique.
On nous demande souvent quelle saison choisir entre le printemps ou l’automne, et la réponse est un peu en fonction des préférences de chacun.
En fait, les deux saisons se différencient par quelques changements météorologiques :
Ce voyage a été créé pour permettre aux voyageurs de faire l’expérience d’une réelle immersion dans l’univers de la culture Sherpa, mais dans une perspective plus accessible. En effet, la région du Solu se situe à une altitude plus basse et nous traversons plusieurs villages, ce qui permet de faire de réelles rencontres avec les habitants. Ce voyage est moins long, moins intense que les autres, avec une réelle immersion culturelle.
Ce voyage dure 25 jours avec une randonnée de 18 jours. Nous commençons par la vallée de Sherpa pour rencontrer notre équipe locale et passer du temps dans les villages. Ensuite, nous nous rendons au cœur des hautes montagnes dans la région du Khumbu pour côtoyer les 8000 m (Cho Oyu, l’Everest, le Lhotse, le Makalu). Dans l’itinéraire, nous franchissons le col de Renjo à 5360 m et passons une nuit à plus de 5000 m pour explorer les lacs sacrés au pied du Cho Oyu.
Ces deux voyages dont nous venons de parler ont la particularité de présenter des hébergements en campement (tentes avec matelas complets, tente douche, tente toilettes, tente cuisine). Mais il faut savoir que nous utilisons également beaucoup les « lodges » de montagnes ainsi que leurs salles communes, etc. C’est la particularité de ces deux treks-là.
Ce tour est un classique de Karavaniers! C’est un long trek qui nous emmène d’un univers hindouiste à un univers bouddhiste. Nous passons à travers plusieurs communautés népalaises avant d’effectuer le grand tour du Manaslu. Nous nous rendons dans une région dite « restreinte », accessible uniquement avec des permis particuliers. Cela donne l’avantage de voir moins de gens sur les sentiers, puisque c’est plus compliqué d’y accéder. La vallée de la Tsum est encore moins fréquentée dans cette région. Nous nous rendons au pied d’un massif de montagnes qui s’appelle le Ganesh Himal, où nous visitons deux monastères reclus, ce qui constitue une réelle immersion pour les randonneurs.
Ce voyage est un voyage d’initiation à l’alpinisme, puisque les terrains sont accessibles. Le Mera Peak culmine à 6476 m, ce qui n’est pas négligeable. En revanche, le terrain est propice à la découverte : peu de crevasses, peu d’avalanches; c’est une réelle porte d’entrée vers l’alpinisme. Aussi, le Mera Peak offre certainement l’une des plus belles vues sur la région avec au loin Makalu, Cho Oyu, Lhotse, Kanchenjunga, Ama Dablam et l’Everest. Six sommets à 8000 m, rien de moins!
En conclusion, ce qu’il faut aussi retenir, c’est que nous avons un lien ancestral avec notre équipe locale. J’ose dire « ancestral » parce que ça fait 25 ans qu’on a tissé ces liens-là! Nous avons même vu grandir certains membres de l’équipe d’aujourd’hui et de vrais souvenirs d’amitié nous unissent.
C’est très important de le noter, car c’est là la force inestimable de nos voyages : nous sommes réellement accueillis en amis, puisque c’est ce que nous sommes.
Pour un trek de ce style, nous adoptons une approche trois saisons afin d’être prêts à faire face à d’importantes variations climatiques : du vent, des précipitations, de la chaleur, du froid, etc.
Pour les soirées en altitude, comme le système circulatoire sanguin est ralenti, le transport d’oxygène dans le sang et dans les tissus est moins efficace et l’on a tendance à avoir froid rapidement. Il faut donc protéger les extrémités et les organes vitaux. On prévoit une bonne tuque, une grosse doudoune, des mitaines, et un bon sac de couchage!
Pour être certain de ne rien oublier, voici un document que vous pouvez télécharger et dans lequel vous pouvez tout retrouver.