SAIL Blogue

5 destinations coup de coeur d’un bout à l’autre du Canada pour un voyage de pêche à la mouche réussi

SAIL

7 juin 2022

Partagez

Facebook Courriel
Bateau de pêche sur l'eau au milieu des arbres

La pêche à la mouche gagne en popularité depuis quelques années, attirant de nouveaux adeptes de tous les âges. Une fois que vous êtes bien équipé(e), informez-vous auprès de pêcheurs(ses) expérimenté(e)s pour connaître les régions à privilégier et bénéficier d’une pêche des plus fructueuses. Pour vous faciliter la tâche, Mathieu Leonard, guide de pêche aguerri, passionné de pêche à la mouche et collaborateur chez Hooké, nous partage ses 5 destinations coup de cœur pour vivre le plus beau des voyages de pêche au Canada.

Hooké

Cet article a été produit en collaboration avec Mathieu Leonard, de Hooké

Dans cet article, vous découvrirez ces lieux inusités pour votre voyage de pêche à la mouche :

Équipement de pêche à la mouche

Rivière Skeena, en Colombie-Britannique

Homme qui pêche à la rivière Skeena en Colombie-Britannique

La région de Terrace, dans la vallée de la rivière Skeena en Colombie-Britannique, est reconnue comme un lieu privilégié par les adeptes de pêche sportive et de paysages à couper le souffle. La pêche s’y pratique à l’année et la région offre une grande variété de saumons pendant l’été. Selon Mathieu Leonard, visiter la région durant les mois de mars et d’avril est une bonne occasion de maximiser votre saison de pêche. Comme les montagnes entourant cette région côtière sont assez jeunes, la topologie des lieux fait en sorte que les fosses sont inexistantes; les rivières peu profondes peuvent donc être parcourues à bord de « drift boats », des embarcations à fond plat permettant une bonne stabilité en eau vive. Vous y trouverez plusieurs types de salmonidés, dont la fameuse steelhead, une truite arc-en-ciel anadrome combative qui effectue deux montaisons par année. Selon la période, vous y retrouverez aussi de la truite Cutthroat et de la Bull Trout en plus des différents types de saumon du Pacifique : Coho, Chinook, Chum, Sockeye et Pink. C’est une contrée sauvage où la faune abondante côtoie des panoramas uniques. Mathieu Leonard en garde d’ailleurs un souvenir mémorable.

Rivières Grand River, Upper Credit, Lower Credit, Saugreen, Beaver et Big Head, en Ontario

Bâteau de pêche sur la rivière Grand River en Ontario

En poursuivant la route vers l’est, Mathieu Leonard vous entraîne en Ontario, à une heure de route de Toronto, sur les rivières Grand River, Upper Credit et Lower Credit, où se trouve un autre type de steelhead en plus de la truite brune. Ce sont de belles rivières où la truite arc-en-ciel, introduite avec des spécimens européens, est maintenant naturalisée. Les rivières Saugreen, Beaver et Big Head sont situées à environ 3 heures de Toronto vers la baie Georgienne. La route vaut aussi le coup du déplacement, ne serait-ce que pour ses paysages, mais aussi parce que ses rivières abritent, en plus de la steelhead, la truite arc-en-ciel (indigène) et la truite mouchetée. La période de pêche s’étend de la fin avril à la fin septembre, mais dans certaines zones, la pêche se pratique exceptionnellement à l’année. En plus de leur accessibilité, ces rivières ontariennes possèdent une belle variété de salmonidés et sont parfaites pour y pratiquer la pêche à la mouche.

La région Eeyou Istchee Baie-James, au Québec

Femme qui pêche un poisson à la Baie James au Québec

En quittant le nord de l’Ontario, la région d’Eeyou Istchee Baie-James s’impose par l’immensité de son territoire et la diversité de sa faune aquatique. Vous pourrez y pêcher la truite mouchetée, le doré et le brochet en adaptant votre équipement selon les espèces. Mathieu Leonard, quant à lui, prend plaisir à taquiner le brochet à la mouche à cause de la manière dont il s’attaque aux mouches de 10 à 12 pouces. De plus, son rôle de prédateur est prédominant dans l’écosystème; de là l’importance de la remise à l’eau. Le pêcheur s’intéresse aussi au comportement des poissons afin d’utiliser la meilleure méthode pour les capturer : « le brochet par exemple, se stationne dans un coin pour chercher une proie. Il dépense ainsi moins de calories ». Plus au nord, on retrouve l’omble chevalier qui a pris son origine dans la mer lors de la période glaciaire et qui est maintenant indigène. Il change de couleur et il devient rouge flamboyant durant le frai qui se déroule à l’automne, comme pour tous les salmonidés. Dans certains lacs, se pêche aussi le touladi (truite grise). Bien qu’il soit un poisson de fond, le touladi peut être pêché à la mouche aux embouchures de rivières et de sources de surface au printemps.

Rivière Sainte-Marguerite, au Québec

Homme qui pêche à la Rivière Sainte-Marguerite au Québec

Prenant sa source dans les Monts-Valin, la rivière Sainte-Marguerite est, sans contredit, l’une des rivières à saumon les plus pittoresques et les plus accessibles du Québec. Située au nord du Fjord-du-Saguenay, elle coule jusqu’à Tadoussac le long de la route 172, d’où il y a un accès à plusieurs sites de pêche. Vous y trouverez du saumon ainsi que de la truite mouchetée résidente et de la truite bleue, qui est une rareté selon Mathieu Leonard, car elle ajoute des reflets bleus à sa robe d’automne pendant le frai. La topographie des lieux le long du fjord concède à la rivière Sainte-Marguerite une ambiance particulière qui ne se retrouve nulle part ailleurs, donnant naissance à une centaine de fosses et autant d’aires propices à la biodiversité aquatique.

Rivières avoisinantes de la Baie-des-Chaleurs, au Québec

Femmes qui pêchent à la Rivière avoisinante de la Baie-des-Chaleurs en Gaspésie

Gaspésien d’origine, Mathieu Leonard se rappelle ses innombrables parties de pêche avec son père sur les rivières avoisinant la Baie-des-Chaleurs. Il se souvient aussi de la chronologie entourant ces activités comme d’une logistique bien rodée pour affronter les cours d’eau que sont la Bonaventure, la Cascapédia et la Petite Cascapédia, au gré de la fonte des glaces et de la neige dans les Chic-Chocs. La saison de pêche débute donc avec la rivière Cascapédia dont l’histoire remonte à la royauté britannique et où la pêche est contrôlée par un tirage au sort. Y sont aperçus de grands saumons et une eau aux couleurs du thé qui se divise en deux branches. Les pêcheurs s’attaquent ensuite à la Bonaventure avec son eau limpide légendaire. Très populaire, cette rivière est bien aménagée et demeure un plan d’eau accessible et facile pour les débutants, au même titre que la rivière Matane; « il s’agit de prioriser la qualité au détriment de la quantité pour jouir de la tranquillité des lieux », nous rappelle Mathieu Leonard. Pour conclure votre aventure gaspésienne, mettez le cap vers la Petite Cascapédia avec ses eaux turquoise impressionnantes et ses saumons moins nombreux, mais qui affichent une excellente génétique. Vous aurez donc l’embarras du choix dans cette région dont la réputation n’est plus à faire lorsqu’il s’agit de pêche à la mouche.

Le pêcheur expérimenté rappelle aussi que la surpêche et les changements climatiques ont affecté la quantité de la ressource. Alors, n’oubliez pas de pratiquer votre activité dans le respect de l’environnement en laissant la nature se reposer en période d’étiage (bas niveau d’eau) et de canicule.

Bonne saison de pêche à toutes et à tous!

Partagez

Facebook Courriel

Vous aimerez aussi