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Comment attraper du maskinongé : 8 conseils

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3 octobre 2023

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techniques maskinongé

Les maskinongés de calibre « trophée » sont des créatures plutôt rares. En tant que « superprédateurs », ces poissons se situent au sommet de la chaîne alimentaire, ce qui fait qu’on en trouve moins de gros spécimens dans les plans d’eau comparativement à d’autres espèces comme l’achigan ou le doré. Compte tenu de cette réalité, les possibilités d’attraper un maskinongé géant sont assez limitées. C’est pourquoi il est essentiel de tirer le meilleur parti de votre temps sur l’eau et de profiter au maximum de toute rencontre avec ces grands prédateurs. Pour vous aider à y parvenir, voici 8 conseils incontournables pour attraper davantage de maskinongé.

Dans cet article, vous découvrirez des astuces pour bien pêcher le maskinongé :

  1. De la précision dans vos présentations
  2. Des mouvements de fuite pour vos leurres
  3. Une sélection variée de leurres
  4. Différentes tactiques dans une même zone
  5. Croire aux secondes chances - ainsi qu’aux troisièmes et aux quatrièmes
  6. Apprendre à attirer les « suiveurs »
  7. Ferrer de façon efficace
  8. Les bonnes pratiques de manipulation et de remise à l'eau

1. De la précision dans vos présentations

L’un des meilleurs moyens d’améliorer votre taux de réussite à la pêche au maskinongé est de faire preuve de précision pour la présentation de vos leurres. Lorsque vous pêchez au lancer léger, par exemple, recherchez toujours les structures et le couvert végétal, où des maskinongés pourraient se cacher pour attendre leurs proies. La clé est de rapprocher votre leurre le plus possible de ce type de zone. Pour cela, lancez-le d’abord plus loin, au-delà de votre cible, puis ramenez-le jusqu’à la zone en question.
Il vaut mieux ne pas lancer directement dans la zone, car l’éclaboussure faite par le leurre risque d’effrayer le maskinongé.

La précision est également de mise pour les présentations de pêche à la traîne. Les pêcheurs de maskinongé expérimentés utilisent souvent des moulinets compteurs de ligne pour mesurer la distance entre leur leurre et le bateau. Cela leur permet aussi d’affiner leurs tactiques, par exemple en déterminant la profondeur à laquelle peut plonger un crankbait à maskinongé. Mesurer la vitesse du bateau à l’aide d’un GPS et apporter des ajustements subtils à l’allure de pêche à la traîne sont aussi des moyens de gagner en précision.

Astuce : consultez l’article suivant pour obtenir plus de détails sur le meilleur équipement pour la pêche au maskinongé.

2. Des mouvements de fuite pour vos leurres

Les maskinongés ont la fameuse habitude de suivre les leurres sans attaquer. Comprendre exactement ce qu’il faut faire pour les inciter à mordre est une véritable énigme, mais il existe une technique efficace, qui consiste à effectuer un mouvement erratique avec le leurre pour simuler une fuite. Aux yeux d’un prédateur comme le maskinongé, un mouvement de fuite signale la présence d’une proie effrayée et vulnérable, et donc une bonne occasion de passer à l’attaque.

Une façon toute simple de réussir ce type de mouvement est de jouer vec la vitesse du leurre dans l’eau. Au lancer léger, essayez de tourner rapidement la poignée de votre moulinet pendant quelques tours ou de faire avancer l’appât à l’aide de la pointe de votre canne. À la pêche à la traîne, il s’agit de faire des virages en S afin que l’appât alterne entre des mouvements rapides et des mouvements plus lents.

Conseil de pro : lorsque vous lancez, gardez toujours un œil sur les zones d’eau qui se trouvent derrière, en dessous et sur les côtés de votre leurre au cas où un poisson serait en train de le suivre.

3. Une sélection variée de leurres

Le maskinongé peut se montrer pointilleux quant aux types d’appâts qui l’attirent et le feront éventuellement succomber. Il n’est pas rare qu’un poisson suive un leurre jusqu’au bateau, le rejette, puis soit capturé plus tard avec un autre appât.

C’est pour cette raison (entre autres) qu’il est pertinent que chacun des pêcheurs qui se trouvent dans un même bateau utilise un leurre différent – du moins jusqu’à ce qu’on arrive à identifier lesquels intéressent le plus les maskinongés.

Voici quelques leurres à maskinongé indispensables à ajouter à votre collection :
• Leurres de surface : le Musky Inline Buzzbait de Judd et le Dancin Raider de Joe Bucher;
Cuillères tournantes à palette (inline et tandem) : la Black Fury Musky Killer de Mepps, la Buckertail de Joe Bucher et la Musky de Judd;
Poissons nageurs : le crankbait Shallow Raider Jointed de Joe Bucher et le Super Shad Rap de Rapala;
• Leurres coulants : le 3D Burbot Ribbon Tail de Savage Gear, le Peto et l’Otus de Rapala;
Cuillères : la Whitefish de Williams.

4. Différentes tactiques dans une même zone

Le maskinongé peut être particulièrement difficile à attraper dans les lacs et les rivières soumis à une forte pression de pêche. Pour inciter plus de gros poissons à mordre à l’hameçon, il est bon de trouver des façons de leur montrer quelque chose d’un peu différent de ce qu’ils sont habitués à voir.

Dans les paragraphes précédents, nous avons expliqué l’importance d’utiliser différents leurres, mais voici quelque chose d’autre à essayer la prochaine fois que vous serez sur l’eau. Portez attention aux techniques utilisées par les autres pêcheurs dans les lieux propices à la pêche au maskinongé, et trouvez un moyen de pêcher un peu différemment.

Par exemple, de nombreux pêcheurs amènent leur bateau en eau profonde dans les zones de végétation et lancent leurs leurres jusqu’à une faible profondeur. Pourquoi ne pas essayer de faire le contraire et de vous placer dans une zone peu profonde pour lancer en profondeur? Ou alors, vous pourriez rester dans la même zone, mais pêcher à la traîne plutôt qu’au lancer léger…

5. Croire aux secondes chances – ainsi qu’aux troisièmes et aux quatrièmes

Ne perdez pas espoir si un maskinongé suit votre appât, mais ne mord pas. Une rencontre ratée ne signifie pas que la partie est terminée.

Les pêcheurs de maskinongé qui réussissent sont tout simplement persistants. Si vous n’arrivez pas à provoquer un ferrage de la part d’un poisson se trouvant à côté de votre bateau (voir conseil n° 6), changez rapidement de leurre et recommencez à pêcher dans la même zone. De toute évidence, le premier appât que vous avez lancé n’était pas assez attrayant.

Après avoir vu un maskinongé suivre leur ligne, la plupart des pêcheurs expérimentés restent sur place pendant un certain temps pour tenter de le capturer. Cependant, tous vous diront sans doute qu’il ne faut pas trop s’acharner sur un secteur donné. Il faut plutôt quitter la zone et y revenir plus tard dans la journée.

C’est avec l’expérience que l’on apprend à bien choisir le moment de la prochaine « visite » dans une zone. Un changement soudain de météo peut par exemple être une bonne occasion d’y retourner, car l’approche d’un orage peut faire en sorte que le maskinongé cherche à s’alimenter.

La fin de la journée est un autre moment approprié, car le maskinongé est souvent actif à la tombée de la nuit. La baisse de luminosité qui se produit alors peut également être à l’avantage du pêcheur, car elle affaiblit la vue du maskinongé. Celui-ci peut donc avoir du mal à détecter le bateau, les silhouettes des pêcheurs et d’autres signaux d’avertissement, ce qui le rend plus susceptible de mordre.

6. Apprendre à attirer les « suiveurs »

John Anderson, guide de pêche au maskinongé très respecté de la Ottawa River Muskie Factory (ottawarivermuskyfactory.com), affirme que lui et ses clients rencontrent 40 à 50 % de leurs maskinongés à proximité du bateau. Pour essayer de déclencher des touches de la part de ces poissons, Anderson exécute une manœuvre en O à côté du bateau. Celle-ci se fait en traçant la forme d’un O avec le bout de la canne à pêche, le leurre suivant de près sur la même trajectoire. Voici un aperçu du processus.

Lorsque vous remontez un leurre à maskinongé et que vous êtes rendu à peu près à la fin de la récupération, assurez-vous que la canne pointe vers le bas, soit vers votre gauche ou vers votre droite. Actionnez le moulinet jusqu’à ce que le bas de ligne ne soit qu’à quelques centimètres de la pointe de la canne; Anderson utilise du bas de ligne de 14 pouces, car plus le leurre est proche de la pointe de la canne, plus le « O » qu’il peut faire est grand (une longue canne aide également). Lorsque vous cessez de ramener, poussez le bout de la canne dans l’eau tout en tirant le manche vers l’autre côté de votre corps, puis déplacez la canne vers l’extérieur devant vous pour tracer un O avec sa pointe. En même temps, vous devriez aussi scruter la surface de l’eau à la recherche de tout signe pouvant indiquer la présence d’un maskinongé.

Faites cela au moins une ou deux fois après chaque lancer, et continuez de le faire pendant un certain temps si vous voyez un maskinongé, et ce même si vous perdez le poisson de vue.

Conseil : Anderson préfère imprimer un mouvement en O à sa canne au lieu d’un mouvement en forme de 8 : « Les gros poissons ne peuvent pas tourner en rond, alors j’utilise un grand O au lieu d’un 8 », a-t-il déclaré.

7. Ferrer de façon efficace

Un ferrage bien exécuté est l’une des étapes clés pour ramasser plus de maskinongés dans votre filet de pêche. Vous devez avant tout vous tenir prêt à agir, car le maskinongé peut surgir de nulle part à tout moment (et rapidement!). Pointez la canne vers le leurre que vous ramenez et veillez à garder votre corps en équilibre.

Il est également essentiel de bien accrocher l’hameçon. Il faut beaucoup de puissance pour déplacer un leurre de grande taille et faire pénétrer un hameçon dans la bouche osseuse et remplie de dents d’un maskinongé.

Pour déplacer une quantité maximale de ligne, Anderson recommande de ferrer l’hameçon sur le côté (sans bouger la canne verticalement) et de garder une tension élevée. Reculer d’un pas avec le pied arrière permet également de gagner en puissance.

À la pêche à la traîne, il n’est pas nécessaire de ferrer l’hameçon, car le mouvement du bateau suffit en général à faire le travail. Pour s’assurer que c’est bien le cas, il est conseillé de laisser le moteur en marche pendant quelques secondes (certains pêcheurs ajoutent même un peu de vitesse) pour veiller à ce que le poisson soit bien accroché avant de mettre le moteur au neutre et de saisir la canne à pêche.

8. Les bonnes pratiques de manipulation et de remise à l’eau

Nombreux sont les pêcheurs qui rêvent d’attraper un maskinongé de format trophée. Pour que cela se produise, il est primordial que tous apprennent et respectent les bonnes pratiques de remise à l’eau des prises afin de préserver les incroyables lieux de pêche au maskinongé qu’on trouve au Québec et en Ontario.

Un traitement approprié des poissons est essentiel. Bien que le maskinongé soit capable de devenir très grand, il doit être manipulé avec délicatesse. Les poissons doivent être gardés dans l’eau autant que possible pour limiter l’exposition à l’air, les manipulations doivent être réduites à un minimum et les pêcheurs doivent s’assurer que le poisson remis à l’eau a bel et bien retrouvé ses forces avant de le relâcher. Il ne s’agit là que de quelques points essentiels, mais vous pouvez en apprendre davantage auprès de Muskies Canada (muskiescanada.ca).

Avoir les bons outils de pêche à bord du bateau est également crucial. Ceux-ci comprennent un grand filet profond à mailles enduites et une pince de pêche à long manche ou à poignées style pistolet. Pour plus de recommandations d’outils, consultez notre article sur les meilleures techniques et équipements de pêche au maskinongé.

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