Columbia PFG : les vêtements de pêche ultimes pour les journées d’été
Pêche | 17 avril 2025
SAIL
7 août 2025
Et si je vous disais que tout ce dont vous avez besoin, c’est d’un permis, d’une canne à pêche et d’un sentier au bord d’une rivière ? Me croiriez-vous ?
Pour beaucoup, la pêche au saumon de l’Atlantique semble être un monde fermé, qui implique du matériel coûteux, des rivières privées, des chalets exclusifs et une culture fondée sur la tradition et un savoir-faire réservé aux initiés. Il est facile de penser qu’il faut un guide, une canne à deux mains et un réseau de contacts pour se lancer. Mais cette idée, même si elle persiste, ne tient plus la route.
La vérité est plus simple : vous pouvez le faire vous-même. La pêche au saumon dans l’est du Canada est beaucoup plus accessible que ce que pensent la plupart des pêcheurs. Avec une bonne préparation et la volonté de remettre en question certaines idées préconçues, vous pouvez vous lancer dans des rivières d’exception et découvrir l’une des pêches les plus emblématiques d’Amérique du Nord, et ce, avec vos propres moyens et à votre propre rythme.
Cet article a été produit en collaboration avec Hooké
Dans cet article, vous en apprendrez plus sur :
Il y a une raison pour laquelle ce mythe d’exclusivité a perduré. Pendant des décennies, la pêche au saumon de l’Atlantique a été présentée comme une activité réservée aux connaisseurs, aux membres de clubs privés ou à ceux qui retournaient chaque année dans le même camp isolé. Résultat : le discours public autour de la pêche au saumon était teinté d’un langage intimidant, de lieux réservés à quelques privilégiés et d’idées préconçues sur ce qui était « nécessaire ».
Mais cette vieille image est en train de ternir. Depuis quelques années, de plus en plus de pêcheurs à la mouche réalisent que certaines des meilleures rivières à saumon du Canada ne se cachent pas derrière des barrières payantes. Elles sont publiques, accessibles à pied et soutenues par des bureaux régionaux et des réseaux de communautés qui souhaitent activement aider les nouveaux venus à réussir. Les poissons sont là. La pêche est légale. Ce qui manque à beaucoup, c’est simplement l’information.
Si vous êtes débutant, le Québec (surtout sur la Côte-Nord et en Gaspésie) et la Nouvelle-Écosse sont des points d’entrée idéals. Au Québec, le réseau des ZEC (zones d’exploitation contrôlée) gère l’accès public à de nombreuses grandes rivières. Bien que certains bassins soient attribués par tirage au sort, de vastes étendues d’eau sont disponibles sur une base de premier arrivé, premier servi. Et peu importe ce qu’on raconte, le personnel de la ZEC ne cache rien. Ils sont amicaux, bilingues et parfaitement disposés à vous aider dans vos recherches sur les endroits où aller et sur les espèces qui se pêchent bien.
La Nouvelle-Écosse offre un système un peu plus souple, avec plusieurs rivières accessibles gratuitement ou par le biais d’un simple permis provincial. La pression de pêche y est également moins forte, ce qui en fait un très bon endroit pour bâtir sa confiance.
Le Nouveau-Brunswick et Terre-Neuve ont des règles légèrement différentes. Les non-résidents doivent engager un guide pour pêcher le saumon, mais il existe des moyens de s’arranger, notamment des services de guides partagés ou des tarifs journaliers proposés par les gîtes locaux.
En ce qui concerne les périodes de pêche, la plupart des gens se concentrent sur les mois de juin et juillet, qui coïncident avec des remontées précoces et des niveaux d’eau plus élevés. Mais le mois de septembre est souvent négligé et peut être tout aussi productif, voire plus, grâce aux retours d’automne, aux températures plus fraîches et aux foules moins nombreuses.
Parmi les mythes les plus répandus, il y a celui qui veut que la pêche au saumon nécessite du matériel haut de gamme et spécialisé. En vérité, votre équipement peut être surprenamment simple. Une canne à pêche à une main d’une longueur de 9 à 10 pieds et d’un poids de 7 à 8, avec un bon moulinet et une ligne flottante, vous servira à merveille dans la plupart des rivières. Vous n’avez pas besoin de vous lancer directement dans le Spey casting, sauf si vous le souhaitez.
Pour le reste, l’essentiel est de base : des bottes-pantalon, des bottes de pêche, des lunettes de soleil polarisées, du chasse-moustiques et une poignée de mouches, généralement des mouches noyées et des « bombers » sèches. Règle générale, utilisez des mouches plus grosses au printemps, lorsque les rivières sont hautes, et des mouches plus petites à l’automne, lorsque l’eau est basse et limpide. Une douzaine de mouches bien choisies suffisent amplement pour vous lancer.
Chaque province possède son propre système de permis, mais le processus est beaucoup moins intimidant que cela en a l’air. Vous aurez besoin d’un permis de pêche général, d’un permis spécifique pour le saumon et, au Québec, d’un permis d’accès quotidien aux rivières gérées par la ZEC. Tout est disponible en ligne et la plupart des bureaux fournissent des cartes imprimées avec le nom des bassins, les points d’accès et l’état actuel des rivières.
En ce qui concerne la réglementation, les principes de base s’appliquent presque partout : les hameçons simples sans ardillon sont obligatoires et les lignes flottantes sont généralement requises. Certaines rivières sont soumises à des périodes de remise à l’eau, en particulier lorsque le débit est faible ou que les températures sont élevées. Mais l’essentiel est là : les informations sont publiques, consultables et régulièrement mises à jour. Une recherche de cinq minutes ou un appel rapide à un bureau de la ZEC peut presque tout clarifier.
DIY ne veut pas dire pêcher de manière isolée, cela signifie se joindre à un espace partagé de manière responsable. Sur les rivières à saumon, l’étiquette est importante. Le principe le plus fondamental est la méthode du « step-down » : après avoir lancé votre mouche dans un bassin, faites quelques pas en aval. Ce rythme permet aux autres d’entrer au-dessus de vous et de maintenir une rotation naturelle. C’est non seulement respectueux, mais cela augmente aussi les chances de chacun de prendre un poisson.
Gardez les conversations brèves et courtoises. Ne sautez pas dans un bassin où quelqu’un d’autre est en train de pêcher. Restez ouvert à l’apprentissage. Le plus souvent, une discussion amicale avec un autre pêcheur vous en apprendra plus que des heures de lecture en ligne.
Même les meilleures rivières traversent des temps morts. Mais cela ne signifie pas que votre voyage est perdu. De nombreuses rivières à saumon de l’Atlantique peuvent aussi héberger des ombles de fontaine, en particulier au printemps et au début de l’été. Dans les zones estuariennes, le bar rayé peut offrir une action exceptionnelle plus tard dans la saison. Cibler ces espèces nécessite un minimum d’ajustements et mène souvent à de bonnes histoires de pêche.
La pêche au saumon DIY dans l’est du Canada n’est pas une pratique réservé à une élite ; c’est une façon légitime et gratifiante de pratiquer le sport. Elle exige de la planification, de la patience et du respect pour les eaux et les gens qui les partagent. En revanche, elle ne nécessite la permission de personne d’autre.
Donc, si vous avez toujours rêvé d’entrer dans une rivière claire et froide, une canne à mouche à la main, et d’avoir la chance de rencontrer un saumon sauvage de l’Atlantique, sachez que c’est possible. Ce n’est pas un rêve utopique.
Tout ce qu’il faut, c’est un permis, une carte et la volonté d’essayer. Le reste, vous l’apprendrez dans les courants.