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Les 3 techniques favorites de Cyril Chauquet pour pêcher la truite à la mouche

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7 mai 2021

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Pêche à la mouche avec Cyril Chauquet

Plus le temps passe et plus mes goûts en tant que pêcheur évoluent. Bien sûr, j’ai toujours autant de plaisir à traquer des gros poissons et à prendre des monstres aux quatre coins de la planète. Si je ne devais garder qu’une seule technique à pratiquer pour le restant de mes jours, ce serait sans hésitation de pêcher la truite à la mouche. En fait, quand il s’agit de pêche à la mouche, il ne s’agit pas d’une seule technique, mais bien d’un ensemble de techniques! En mer, en lac ou en rivière, de la surface au ras du fond, la pêche à la mouche est bien plus polyvalente que vous ne pourriez le croire! Chaque technique a ses petites spécificités et son matériel adapté. Voici les techniques dont je me sers le plus souvent.

Article écrit par Cyril Chauquet, animateur de l’émission de télévision Mordu de la pêche et pêcheur professionnel.

Dans cet article, vous en apprendrez davantage sur ces 3 techniques de Cyril Chauquet :

  1. Technique pour pêcher à la sèche
  2. Technique pour pêcher la truite à la mouche avec une nymphe à la vue
  3. Technique pour pêcher à la mouche Streamer et/ou pêcher la truite à la mouche en Gaspésie

Technique pour pêcher à la sèche

Cette technique est la plus facile à maîtriser pour les débutants, car vous n’aurez pas à gérer la profondeur à laquelle va évoluer votre mouche. Le concept de « la sèche » est de laisser flotter votre imitation d’insecte à la surface. En revanche, cela nécessite que les truites soient en phase d’alimentation active, puisque ce sont elles qui vont monter depuis le fond pour venir se saisir de votre mouche.

En fait, la technique est assez simple : il s’agit d’imiter un insecte susceptible de se trouver à la surface de l’eau. Il peut s’agir d’une imitation d’éphémère, aussi appelée manne (un insecte se trouvant dans l’eau), ou bien d’un insecte terrestre tombé à l’eau (mouches, fourmis, sauterelles, scarabées…). Avant de lancer votre mouche, prenez le temps d’observer l’eau pour voir si certains poissons viennent s’alimenter à la surface. Si c’est le cas, ils feront alors un petit remous assez caractéristique en surface que l’on appelle un gobage. Si vous pêchez en lac, je vous conseille de lancer directement sur la zone où les poissons s’alimentent. Si vous pêchez en rivière, il faudra lancer plusieurs mètres en amont pour laisser le courant emporter naturellement votre mouche dans le champ de vision de la truite.

Le bon équipement
J’utilise en général une canne de 9 pieds (274 cm) et une soie flottante no 5 (ou no 6 si j’utilise de grosses mouches). Le choix de la mouche est moins crucial qu’il n’y paraît. Cependant, il est important d’avoir dans sa boîte plusieurs imitations, allant de la mouche no 6 au no 16, et de différents coloris (noir, blanc, olive et marron) pour matcher avec les envies des truites et les insectes présents sur l’eau ce jour-là. Quoi qu’il en soit, ne quittez jamais votre mouche des yeux, car si les poissons sont actifs, il ne leur faudra qu’une fraction de seconde pour venir s’en saisir.

Technique pour pêcher la truite à la mouche avec une nymphe à la vue

Cette technique est probablement ma préférée, car c’est la plus visuelle. Elle se pratique davantage en rivière bien qu’il soit aussi possible de la pratiquer en lac. En vous promenant au bord de l’eau avec une bonne paire de lunettes de soleil polarisées, cherchez les poissons postés dans le courant.

En fait, cette technique s’apparente presque à de la chasse. Une fois le poisson repéré, il suffit de lui lancer une nymphe, c’est-à-dire une imitation d’insecte aquatique, et de laisser le courant l’emporter jusqu’à sa bouche. En général, le résultat ne se fait pas attendre puisque les truites refusent rarement cette nourriture offerte sur un plateau d’argent. La seule contrainte de cette technique est de réussir à faire évoluer votre nymphe à la bonne profondeur pour qu’elle passe juste devant la bouche du poisson. Pour cela, il faudra adapter votre choix en utilisant une mouche plus ou moins lourde, et veiller à lancer suffisamment en amont pour laisser le temps à votre nymphe de couler dans le courant.

Le bon équipement
Pour cette technique, j’utilise toujours une canne de 9 pieds (274 cm) et une soie flottante no 5 avec un long bas de ligne en fluorocarbone qui va aider la nymphe à atteindre rapidement le fond.

Technique pour pêcher à la mouche Streamer et/ou pêcher la truite à la mouche en Gaspésie

La pêche à la mouche noyée, alias au Streamer, est sans doute la façon la plus polyvalente pour pêcher la truite à la mouche. Avec cette technique, nul besoin d’imiter les insectes présents dans la rivière puisque cela fait appel à l’instinct des prédateurs de la truite. Les Streamers sont en fait des mouches qui imitent, au choix, un petit poisson, un ver, une crevette ou encore une écrevisse. Mes mouches préférées sont définitivement les imitations de sangsues dont les truites raffolent! Ces mouches noires, d’assez belle taille, sont à animer de façon saccadée au ras du fond pour faire sortir les truites de leurs caches.

À l’inverse de la pêche avec une nymphe, ne cherchez pas à voir le poisson lorsque vous pêchez au Streamer. L’idée est plutôt de repérer un poste prometteur susceptible d’abriter une ou plusieurs truites, comme un gros rocher qui brise le courant ou un arbre immergé sur le bord de la rivière. Il suffira ensuite de lancer votre mouche en amont de celui-ci, et de laisser le courant faire dériver votre mouche au ras de l’obstacle. Comme pour les autres mouches, il existe des milliers de Streamers différents. Alors si je ne devais en choisir que trois, je prendrais sans doute les plus classiques qui ont largement fait leurs preuves : une mouche Woolly Bugger noire ou olive, une mouche Muddler grise et une mouche de type imitation de sangsue, indispensable à mes yeux.

Le bon équipement
Pour cette technique j’utilise en général une canne de 9 pieds (274 cm), parfois plus longue si je dois lancer loin, et une soie no 6. Pour la soie, je m’adapte et j’apporte toujours une soie flottante, une soie intermédiaire et une soie plongeante, pour pouvoir pêcher à la profondeur où se trouvent les poissons.

Et puisqu’une image vaut mille mots, voici une vidéo qui démontre l’efficacité de la pêche au Streamer sur les truites mouchetées de la Gaspésie.

 

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