Comment bien entretenir une arme à feu
Chasse | 25 septembre 2025
SAIL
22 septembre 2025
À l’aube, la forêt est calme et vous suivez un sentier entre les peupliers et les épinettes. Une perdrix décolle sans prévenir, les ailes battent fort. C’est là que la plupart des chasseurs commencent et apprennent les bases. Le petit gibier est la porte d’entrée par excellence pour chasser dans l’est du Canada. C’est abordable, accessible et riche en apprentissages, lesquels vous serviront tout au long de votre carrière de chasseur ou chasseuse. Vous n’avez pas besoin d’une pourvoirie, d’un terrain privé ou d’un vieux carnet de secrets. Il vous faut un permis, un plan de sécurité et un secteur à parcourir lentement.
Cet article a été produit en collaboration avec Hooké.
Dans cet article, vous en apprendrez plus sur la chasse au petit gibier :
Ici, on parle surtout de perdrix (gélinotte huppée) et de tétras du Canada. On les trouve dans les forêts mixtes communes au Québec et dans les provinces de l’Atlantique, surtout là où la jeune forêt en régénération suit une coupe, un feu ou un chablis. Les saisons, les limites de prises et les règles d’accès varient selon la province et l’unité de gestion. Considérez ce texte comme un point de départ. Avant chaque sortie, vérifiez la réglementation en vigueur pour votre zone.
Demandez aux chasseurs. La plupart vous diront de commencer par le petit gibier. Le territoire de chasse est souvent à quelques minutes de la ville. La liste d’équipement nécessaire pour toute la saison peut être à la fois courte et abordable. La courbe d’apprentissage est rapide. Vous pratiquez la marche silencieuse, la lecture du couvert, la manipulation sécuritaire d’une arme, le choix de fenêtres de tir optimales ainsi que la prise de décisions rapides. Lors des bonnes journées, vous rentrerez avec une viande savoureuse, faible en gras et facile à cuisiner. Lors des journées plus calmes, vous reviendrez tout de même avec un œil plus exercé et une compréhension approfondie du territoire.
Les récoltes de perdrix sont généreuses dans les hautes terres, comparativement au gros gibier comme l’orignal. La plupart des saisons débutent au début de septembre et se prolongent jusqu’en janvier, selon la province. Les dates exactes, les restrictions applicables le dimanche et les limites quotidiennes ou de possession varient d’une province à l’autre, et parfois même d’une unité de gestion faunique à l’autre. Dans la plupart des cas, il vous faut un permis provincial de petit gibier et, au Québec, un droit d’accès quotidien si vous chassez en zec, dans certains parcs régionaux ou sur un territoire de la Sépaq. Confirmez toujours les informations sur les sites officiels ou en contactant le bureau local. Au Québec, deux outils deviennent rapidement indispensables : Forêt ouverte pour repérer votre zone et localiser du territoire public au besoin, ainsi que l’application ZoneChasse 2.0 pour connaître les détails propres à la zone visée, notamment les dates et les quotas. Cinq minutes de vérification permettent d’éviter des erreurs coûteuses et de respecter les principes de conservation.
Pour tirer des oiseaux à l’envol, un fusil de calibre 20 ou 12 avec étranglement cylindrique, communément appelé « choke », est un choix polyvalent. Si vous prévoyez des tirs stationnaires là où c’est permis et sécuritaire, une .22 LR peut convenir au lièvre et à l’écureuil. Si vous la transportez pour la perdrix, assurez-vous d’avoir un arrière-plan sécuritaire et respectez les règles locales. Habillez-vous en couches selon la saison, avec des bottes imperméables. Le dossard ou la tuque orange est un élément essentiel : il assure votre visibilité auprès des autres usagers. Les vêtements de camouflage sont optionnels. Ajoutez un chandail respirant en laine mérinos comme couche de base, un petit couteau, une trousse de premiers soins compacte, quelques sacs à gibier et, au besoin, de petites jumelles. Confort et sécurité demeurent des priorités fondamentales et quelques bons choix d’équipement suffisent pour y arriver.
L’accès au territoire public est plus vaste que ne l’imaginent bien des débutants. Au Québec, les zecs et les réserves fauniques publient des cartes mises à jour et peuvent vous indiquer les chemins ouverts, les haltes et les sentiers accessibles à pied. Ailleurs, les terres de la Couronne et les FMV (foresterie multi-variétale) jouent un rôle similaire. Faire appel au personnel aux bureaux d’accueil est souvent la façon la plus rapide de vous orienter. Le territoire privé peut aussi être une option lorsqu’on obtient la permission. Demandez-la sur place quand c’est possible. Présentez-vous, expliquez votre plan et offrez de partager l’horaire de la journée. Laissez le territoire comme vous l’avez trouvé. Stationnez sans nuire et respectez les conditions fixées par le propriétaire.
Peu importe le type de chasse, la réussite repose sur le bon rythme et une attention soutenue. Marchez lentement, puis encore plus lentement. Faites des pauses et observez; la forêt finit toujours par vous répondre. Écoutez les petits gloussements ou le tambourinage lointain d’une gélinotte. Lisez les lisières, là où le jeune peuplier rejoint le conifère plus vieux. Vérifiez les aulnaies près des zones humides et suivez la marge des coupes. En milieu de journée, le sous-bois de conifères peut abriter des oiseaux qui cherchent l’ombre et la sécurité.
Quand un oiseau décolle, concentrez-vous automatiquement sur votre fenêtre de tir sécuritaire. Ne tirez pas dans un bois épais. Si vous manquez, repérez où l’oiseau est parti et attendez une minute. Un simple repositionnement vous offre souvent une deuxième chance. Chasser sans chien fonctionne très bien si vos déplacements sont méthodiques et que vous chassez le bon type de couvert. Avec un chien, gardez une communication claire, tenez compte du vent et lisez son langage corporel comme on lit une carte.
Et en parlant de carte, la neige fraîche transforme la forêt en une réelle carte exhaustive. Les pistes, les excréments et quelques plumes deviennent faciles à repérer et vous indiquent où les oiseaux se sont nourris ou reposés. Notez l’allure du couvert là où vous trouverez ces signes. La prochaine fois que vous verrez un habitat semblable, ralentissez avant que la forêt ne vous l’impose.
Traitez toujours une arme comme si elle était chargée. Gardez le canon pointé en direction sécuritaire. Le doigt hors détente tant que la décision n’est pas prise. Identifiez votre cible et ce qu’il y a derrière. Sur les sentiers partagés, déchargez avant de croiser randonneurs, cyclistes ou cavaliers. Une chasse éthique est une chasse disciplinée. Le respect du gibier commence par un tir sûr. Laissez passer les opportunités risquées. Respectez les limites de prises. Rapportez tout ce que vous avez apporté. Le but n’est pas de traverser la forêt à la hâte. C’est de l’habiter de façon responsable.
Si vous débutez avec les armes à feu, complétez d’abord la formation de sécurité et les démarches de permis avant d’acheter. Chaque province propose aussi une formation de chasseur qui couvre l’éthique, la réglementation et les bases sur le terrain. Au Québec, la FédéCP vous oriente vers les cours et les ressources. Vous n’avez pas besoin d’être expert pour commencer. Il suffit d’être prêt à apprendre. Au Québec, cela se fait en trois temps : réussir l’ICAF en ligne pour obtenir votre permis de chasse, réussir l’examen pratique du CCSMAF, puis demander votre permis de possession et d’acquisition (PPA) auprès de la GRC. Avant la saison, passez du temps au champ de tir. Une boîte de plateaux d’argile bâtit la confiance plus vite que n’importe quel autre article.
Partez avec un mentor ou en petit groupe la première fois. Divisez la forêt en boucles qui se marchent en une matinée. Notez le vent, le couvert, les envols et les tirs que vous avez choisi de ne pas exécuter. La patience paie. Le rythme du petit gibier change votre façon de lire le territoire. Un pas attentif mène au suivant et, plus vite que vous ne le pensez, la forêt devient une carte que vous savez lire.
Commencez près de chez vous. Achetez le permis. Choisissez une lisière prometteuse et parcourez-la doucement. Que vous récoltiez des perdrix ou non, vous reviendrez avec de nouvelles compétences et un sens accru du territoire. Il est là, le vrai gain, et il est à la portée de tous ceux qui osent faire le premier pas, calmement.