Pêche au crapet : techniques et astuces
Pêche | 27 mars 2024
SAIL
22 mars 2022
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Claude Bissonnette, gestionnaire des catégories chasse et pêche chez SAIL, dresse ses recommandations quant aux techniques pour la pêche au doré. Mettez toutes les chances de votre côté lors de votre sortie de pêche et suivez ses conseils.
Dans cet article, vous en apprendrez plus sur :
En Ontario comme au Québec, vous pouvez pêcher le doré principalement en lac, mais les rivières sont aussi de très bons plans d’eau pour une sortie de pêche fructueuse.
Le doré peut être principalement pêché de deux façons; ces techniques s’avèrent aussi efficaces l’une que l’autre pour effectuer des prises.
La dandinette, aussi appelée jig, est la technique la plus classique pour la pêche au doré. Cette technique de pêche au lancer léger consiste à lancer votre ligne munie d’un leurre souple à la verticale et de la ramener aussitôt grâce au moulinet. En effectuant plusieurs lancers et récupérations à répétition, vous augmentez vos chances d’attirer le poisson et de le faire mordre à votre leurre. Celui-ci ressemble à s’y méprendre à une larve ou à un petit poisson. Cette technique s’utilise dans des zones d’une profondeur de plus de 15 pieds (4,5 mètres) d’eau.
Cette technique peut autant être pratiquée sur un lac, dans une embarcation ancrée et immobile, ou sur un quai. Vous pouvez aussi pêcher à gué, en lac ou en rivière, en vous plaçant debout dans un plan d’eau près d’un ruisseau ou d’un courant d’eau qui bouillonne.
La pêche à la traîne consiste à couvrir une grande partie d’un plan d’eau à basse vitesse en laissant traîner votre hameçon dans l’eau derrière l’embarcation.
Cette technique se pratique surtout en lac, là où c’est plus facile de naviguer à basse vitesse dans une embarcation munie d’un moteur électrique.
Pour la technique de la traîne, deux leurres peuvent être utilisés :
Poisson-nageur : cette technique est à privilégier pour faire de la prospection afin de repérer un banc de dorés. Elle est très utile par condition venteuse également. Le poisson-nageur utilisé peut ressembler à un éperlan, à une perchaude, à un petit crapet ou à un petit méné, en fonction de l’alimentation du doré et donc de l’endroit où vous vous trouvez. Cette technique est utilisée en lac, lorsque la profondeur représente 10 à 15 pieds d’eau (3 à 4,5 mètres).
Marcheur de fond : cette autre technique de pêche à la traîne est appropriée pour les zones encore plus profondes, au-delà de 15 pieds (4,5 mètres) d’eau. Un marcheur de fond est une tige de métal pliée et accompagnée d’un plomb dont la grosseur varie en fonction de la profondeur.
Le doré affectionne particulièrement les eaux fraîches (13 à 21 degrés Celsius), peu profondes (moins de 15 m) et turbides. Vous le trouverez en abondance dans les lacs, les rivières et les plans d’eau à grande superficie (comme le fleuve Saint-Laurent). Il est aussi très présent à l’embouchure des rivières ainsi qu’à proximité de barrages hydroélectriques. Un nombre impressionnant de dorés se trouve au réservoir Gouin (Mauricie), au Québec, ou dans la baie de Quinte, sur la rive nord du lac Ontario, par exemple.
Le doré est un poisson très sensible à la lumière du soleil. Il affectionne donc les eaux troubles où il se nourrit fréquemment d’insectes, de sangsues, d’écrevisses ou encore de grenouilles durant le jour. Cependant, dans les lacs où l’eau est très claire, il s’alimente plutôt le matin, le soir et durant la nuit en raison de sa grande sensibilité à la lumière du jour. Il peut aussi être actif en eau moins profonde lors d’une journée nuageuse ou venteuse, lorsque les rayons du soleil percent moins facilement la surface de l’eau.
Ça varie selon la saison et la température de l’eau.
Le doré est un poisson qui n’offre pas de résistance spectaculaire, lorsque ferré, mais il est batailleur et cherche toujours à foncer vers le fond de l’eau.
Claude Bissonnette suggère de pêcher le doré dans une eau d’une profondeur idéale allant de 10 à 30 pieds (3 à 9 mètres).
Assurément, car le sonar permet de déterminer la bonne profondeur et de repérer là où les dorés se nourrissent. Le sonar ne fera pas le travail à votre place, mais vous pourrez mieux cibler les repères où les poissons mordent.
Un sonar muni d’une fonction GPS est aussi utile pour avoir accès à des cartes détaillées ainsi que localiser et sauvegarder les zones de pêche clés. C’est aussi un outil avantageux si vous pêchez sur un nouveau lac, car vous pouvez vous familiariser avec les structures et la profondeur du plan d’eau.
La pêche au doré peut se faire pratiquement à longueur d’année (sauf de la mi-avril à la mi-mai lors de la période de reproduction du poisson). En hiver, la pêche au doré se passe sous la glace.
La période de pêche la plus propice lors de la belle saison s’étend généralement de la mi-mai à la mi-septembre. Toutefois, les dates diffèrent selon les zones, donc portez attention aux règlements provinciaux :
Le printemps, après la période du frai, jusqu’au début de l’été est une excellente saison pour attraper le doré. En juillet et août, vous devrez pêcher plus en profondeur, là où l’eau est plus fraîche. Par ailleurs, le doré est un poisson grégaire, il se tient généralement en banc. C’est pourquoi l’utilisation d’un thermomètre et d’un sonar avec GPS est recommandée pour localiser les secteurs à privilégier.
La fin de l’été, de la mi-août à la fermeture de la pêche, est également une période appropriée pour la capture des gros dorés, qui ont mangé tout l’été et ont pris beaucoup de poids.
Quant au moment de la journée le plus favorable, il est idéal de vous rendre sur le plan d’eau le matin, entre 7 heures et 11 heures et en fin d’après-midi, de 16 heures jusqu’au coucher du soleil lors de l’émergence d’insectes aquatiques.
Le doré est quand même actif toute la journée, mais il n’est pas recommandé de pêcher en plein soleil, au milieu de la journée.
Il faut vous adapter selon la force de la touche ou de la morsure du doré.
Claude Bissonnette conseille de fermer le moteur dès que vous sentez une touche.
Ferrez fermement et immédiatement lors d’une morsure franche et agressive. Ajustez le frein sur le moulinet afin d’ajuster la tension et ne pas risquer de briser le fil en remontant le doré. Une fois le poisson rendu à la surface de l’eau, maintenez le fil tendu et attrapez-le grâce à une épuisette.
Il est important de mesurer votre prise afin de respecter la limite de poids et de taille minimale et maximale en fonction de la réglementation de la province et de la région.
Si le doré que vous avez pris saigne, ne le remettez pas à l’eau et comptez-le dans votre quota (si ses dimensions et son poids respectent la réglementation).
Si vous souhaitez pêcher afin de remettre votre prise à l’eau, le combat doit être court, voire évité, et vous devrez laisser le poisson dans l’eau lorsque vous le décrochez; n’utilisez pas une épuisette, servez-vous de pinces pour décrocher les hameçons de la gueule du doré et ne le manipulez pas avec des mains sèches (afin d’éviter de retirer la couche de mucus essentiel qui recouvre les écailles du poisson).
Enfin, Claude Bissonnette ajoute qu’il n’y a pas de techniques infaillibles pour attraper le doré. Au fur et à mesure de vos expériences de pêche, vous apprendrez où vivent les dorés, leurs habitats, leurs comportements, la température de l’eau idéale, etc.
Les revues spécialisées, différentes chaînes YouTube et des groupes sur Facebook vous permettront également de parfaire vos connaissances sur les différentes techniques de pêche au doré.
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