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Votre veste en laine polaire a-t-elle un impact sur notre planète?

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9 août 2023

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Veste Polaire ecoresponsable

L’été n’est pas fini, mais la rentrée pointe déjà presque le bout de son nez!
C’est peut-être le moment pour vous de faire le plein de linge chaud en prévision des jours froids, ou de renouveler une partie de vos vêtements usés par leur dernière saison. Voilà une belle occasion de parler du matériau préféré des adeptes de plein air : la laine polaire! Peu onéreuse, facile à laver et à sécher, ultrachaude, résistante et respirante, elle nous accompagne partout et en toute saison. Mais savez-vous de quoi sont faites ces incontournables vestes qui habillent adultes et enfants, et connaissez-vous leur impact réel sur la planète? On vous dit tout ici!

Cet article a été produit en collaboration avec le Jour de la Terre Canada

Jour de la terre Canada

Dans cet article, vous découvrirez :

  1. La polaire à la loupe environnementale
  2. La laine polaire et la planète, un mariage impossible?

La polaire à la loupe environnementale

Inventée dans les années 80 comme substitut synthétique à la laine, la laine polaire, parce que végétalienne, a longtemps été présentée comme une solution écologique de choix.

Près de 40 ans plus tard, le bilan est pourtant bien plus contrasté.
En cause? Le cocktail chimique composant ce douillet matériau que nous aimons tant.

Scrutons sa composition

La laine polaire est faite de fibres de polyester, de PETP très exactement, le même plastique que celui utilisé pour fabriquer les bouteilles d’eau et de très nombreux contenants alimentaires. Le plastique est fondu jusqu’à s’étirer en longs fils souples et creux, qui permettront la formation de poches d’air et donneront ses propriétés chauffantes au vêtement.

La laine polaire est donc un dérivé du pétrole, une ressource non renouvelable dont la consommation rapide par nos sociétés est, rappelons-le, la cause primaire de la crise climatique que nous vivons. Sa transformation en fibres synthétiques est énergivore et contribue notamment à la pollution de l’air et des eaux.

Autres ingrédients entrant dans la composition de la laine polaire

Les composés perfluorés (PFC) ou polyfluoroalkylés (PFAS), que vous pouvez aussi retrouver sous les sigles PFO et PFAO, sont des composés chimiques utilisés massivement par l’industrie textile pour ajouter des propriétés techniques aux vêtements. Ils sont notamment pulvérisés sur les vestes en laine polaire pour les rendre imperméables et coupe-vent.

Le problème : les produits de la grande famille des PFC/PFAS sont considérés comme des polluants éternels et persistent dans l’environnement et les organismes vivants pour très longtemps. Extrêmement volatiles et persistants, ils contaminent les sols, l’air et l’eau et impactent toutes les chaînes alimentaires et la biodiversité.

Il s’agit d’un bien triste bilan pour une matière devenue la meilleure alliée de nos excursions en nature.

En réponse à ce problème, de nombreuses enseignes ont choisi d’utiliser du polyester recyclé, notamment en revalorisant les bouteilles de plastique qui finissent au recyclage. Cela permet ainsi de limiter la consommation de pétrole vierge.

La laine polaire et la planète, un mariage impossible?

veste polaire et planète

Après l’heure du constat vient celle de l’action, et il y en a de nombreuses à votre portée pour limiter l’impact de votre veste en laine polaire sur l’environnement! Et cela passe nécessairement par des gestes permettant de moins et de mieux consommer.

Dans l’industrie textile comme dans plusieurs autres, c’est le rythme rapide avec lequel nous consommons de nouvelles choses qui pose le plus problème, au-delà de l’impact individuel de chaque achat. Privilégiez donc la qualité plutôt que la quantité et ne vous laissez pas faire par les modes éphémères qui vous inciteront à acheter toujours plus de vêtements ou de matériel à bas prix.

Prenez le réflexe de vous interroger sur vos achats et sur les besoins que vous cherchez à combler. L’objectif, c’est de dissocier la pulsion et la consommation. On devient vite très enthousiaste dans son magasin préféré, donc l’idée est de s’y préparer pour pouvoir faire de meilleurs choix.

Pour diminuer votre consommation, privilégiez aussi des articles qui remplissent de multiples usages plutôt qu’un seul. On peut par exemple penser aux vestes en laine polaire dont on peut enlever les manches ou le capuchon pour les adapter à toutes les météos, s’épargnant ainsi l’achat de vêtements quasi identiques.

Et il n’y a pas qu’à l’achat que vous avez un impact, mais tout au long de la vie de vos vêtements. En adoptant quelques gestes simples, vous pouvez donc faire une grande différence!

Commencez par chouchouter votre matériel en vous faisant pro des réparations ou en privilégiant des marques qui offrent des garanties. En camping, ne lavez jamais vos vestes en laine polaire ou autres vêtements techniques/synthétiques dans les lacs et les cours d’eau; leurs fibres relâchent des microplastiques dans l’eau qui polluent et contaminent les écosystèmes, et le savon naturel ne peut rien y changer.

À la maison, vous pouvez capturer les substances polluantes et les microplastiques durant le lavage au moyen de filtres à installer dans le tuyau d’évacuation, de sacs GuppyFriend ou de boules Cora. Ces solutions existent pour donner un coup de pouce à la planète sans trop de tracas.

 

Vous avez un petit budget ou l’envie d’aller plus loin? Adoptez le seconde main!
En plus, c’est au début de sa vie que la fibre relâche le plus de polluants, faisant de ce geste un allié des ressources et des écosystèmes.

Enfin, prenez le réflexe de donner les articles inutilisés qui traînent dans vos placards : une façon simple de permettre à d’autres de partir en exploration sans faire pression sur notre planète!

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