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Biodiversité : l’importance de protéger les insectes

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22 juin 2023

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Biodiversité

C’est le retour des beaux jours! Les fleurs de début de saison laissent déjà leur place, la végétation pousse à vue d’œil et les températures chaudes réveillent bien des habitants endormis depuis l’automne. Et nos meilleurs ennemis de plein air sont de la partie!  Maringouins, mouches à chevreuil et brûlots se font un buffet de nos peaux tendres, et vous commencez peut-être à dégainer votre meilleur insecticide pour faire face à l’invasion.  C’est donc le moment rêvé pour se jaser lutte contre les insectes et protection de la planète. Nous avons le même objectif : éviter les piqûres, alors embarquez!

Cet article a été produit en collaboration avec le Jour de la Terre Canada.

Jour de la terre Canada

Dans cet article, vous en apprendrez plus sur :

  1. Pourquoi santé, planète et anti-insectes ne font pas bon ménage
  2. Comment éviter les nuisibles
  3. Des moyens de lutte naturels à votre disposition
  4. De l’équipement de protection adéquat
  5. Comment vous résigner (un peu!)

Pourquoi santé, planète et anti-insectes ne font pas bon ménage

Parlons un instant de l’ingrédient actif principal de la majorité des crèmes répulsives dont vous vous aspergerez sans doute la peau cet été : le DEET.

Son effet : s’attaquer aux récepteurs en charge de détecter le sang, rendant nos chers ennemis incapables de nous flairer. Reconnu comme l’insectifuge (« qui éloigne, mais qui ne tue pas ») le plus efficace, sachez qu’il est surveillé par Santé Canada.

L’utilisation pour les jeunes enfants est très fortement déconseillée, et des recommandations sont à respecter chez les enfants et les adultes. Les sources sont rares sur les effets relatifs au produit, mais les conclusions des autorités de santé publique sont unanimes : évitez son utilisation excessive et/ou inutile.

En plus de risques peu connus sur la santé humaine, il a un impact avéré sur celle des écosystèmes avec lesquels nous cohabitons. Eh oui, vous vous en doutez peut-être, son effet ne s’arrête pas aux insectes que nous considérons comme nuisibles. Il a bien sûr un impact sur les autres insectes, qu’il désoriente, les rendant vulnérables aux prédateurs. Il est capable d’agir sur le système nerveux des mammifères, et a la particularité d’être peu soluble dans l’eau, ce qui en fait un polluant robuste, même après traitement.

Ce sont là de bonnes raisons de s’abstenir, pour votre propre santé et celle de notre planète!

Comment éviter les nuisibles

Alors, comment peut-on lutter contre nos chers compagnons buveurs de sang? Commencez par apprendre à les connaître pour… les éviter!

Ils sont sensibles aux températures et n’opèrent ni au grand chaud ni au grand froid. Vous pouvez donc monter en altitude, particulièrement pour planter votre tente le soir venu lors de longues excursions. Gare à l’aube, au crépuscule et aux zones ombragées.

Fuyez au maximum les milieux humides dont ils sont natifs et évitez la proximité des eaux stagnantes comme les mares ou les marécages. Éloignez-vous aussi des forêts denses, dont le sol de bois mort abrite de joyeux visiteurs.

Placez vos campements dans des zones au vent, pour laisser à la brise le soin d’éloigner le plus gros des troupes. Et allumez votre feu avant que la nuit ne tombe et que la température ne devienne idéale pour les insectes.

Des moyens de lutte naturels à votre disposition

En vous privant de DEET, vous ne vous privez pas de tous les moyens de lutte à votre disposition pour autant!

Des produits naturels existent pour vous aider dans votre bataille estivale. L’huile de soya est efficace pendant quatre heures, et des huiles essentielles comme l’eucalyptus citronné, la citronnelle, la lavande, le citron, le camphre, le pin et le géranium peuvent être associées pour créer des mélanges à appliquer sur les vêtements ou la peau. En cas de piqûre, le vinaigre, le bicarbonate ou l’huile essentielle de lavande soulageront les démangeaisons!

N’hésitez pas à demander conseil en boutique spécialisée ou zéro déchet; la plupart ont des recettes maison à vous proposer! Veillez à suivre les indications, notamment concernant l’exposition au soleil et la fréquence d’application.

Si vous choisissez des produits non naturels, tâchez d’éviter le fameux DEET et privilégiez les substituts contenant de l’icaridine, qui présentent bien moins de mises en garde pour des efficacités comparables. De manière générale, évitez les baignades après l’utilisation de produits chimiques et donc évitez de vous vaporiser si vous prévoyez faire un plongeon.

De l’équipement de protection adéquat

Il ne vous viendrait pas en tête de partir en expédition d’hiver sans équipement, et il en va de même pour la saison estivale : les vêtements restent vos meilleurs alliés. Couvrez-vous intégralement en privilégiant les couleurs claires et adoptez les équipements moustiquaires dans les zones très infestées. Protégez particulièrement votre visage, dont les insectes sont friands.

Vérifiez les moustiquaires et fermetures de votre tente en début de saison pour éviter les mauvaises surprises, et privilégiez la lumière rouge (ou pas de lumière) au moment de rentrer sous la toile. Pensez aux systèmes anti-insectes portatifs, qui peuvent être efficaces pour les escales longues et sans mouvement.

Comment vous résigner (un peu!)

Toute bonne lutte à une fin et il faut parfois savoir baisser les armes.
Les paysages de notre beau pays viennent avec leur biodiversité plus ou moins bienvenue et nous ne pouvons pas espérer qu’il en soit autrement.

Deux conseils expérimentés à garder en tête pour vous résigner en douceur :

  • Ne vous agitez pas; votre transpiration et votre souffle les attirent encore plus!
  • Faites preuve de patience; ça s’améliore avec le temps (et les piqûres), promis!

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