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SAIL
18 octobre 2023
La chasse au coyote est une chasse au petit gibier encore assez marginale au Québec et en Ontario, même si elle gagne en popularité.
Autant le dire tout de suite : la traque de ce canidé malin est un défi en soi. Patience et méthode sont de mise. Une ouïe fine, une excellente vue et un odorat développé sont à l’avantage de ce prédateur omnivore, qui maîtrise parfaitement l’art de se faire discret.
Cet hiver, munissez-vous d’un permis de chasse au petit gibier et d’une bonne dose de patience, et laissez-vous tenter par cette chasse atypique. Découvrez les techniques et l’équipement pour la chasse au coyote, et préparez-vous à vivre une saison hivernale pleine de surprises.
Dans cet article, vous découvrirez les techniques et l’équipement spécifiques à la chasse au coyote :
La chasse à ce petit gibier se pratique en automne et (surtout) en hiver. Les dates d’ouverture exactes dépendent comme toujours des zones, mais retenez globalement que :
La période de prédilection des chasseurs de coyotes est celle du rut, qui s’étend de mi-janvier à mi-février. En utilisant les bonnes techniques d’appel pendant cette fenêtre de temps, il est possible d’attirer les mâles de manière efficace. À ce moment de l’année, mâles et femelles sont plus actifs et, dans une certaine mesure, moins discrets. Leur priorité étant l’accouplement, ils répondront toutefois moins aux appels de détresse.
Sachant cela, quel est le meilleur moment de la journée pour la chasse au coyote?
Sur ce plan, chaque chasseur a sa propre expérience. Il n’y a pas de « meilleur » moment dans l’absolu, mais retenez quand même que le matin et la fin d’après-midi sont en général plus propices. Certains chasseurs affirment tout de même avoir eu du succès aux alentours de midi, preuve qu’il n’y a pas vraiment de « mauvais » moment. C’est logique, car s’il est en quête de nourriture, un coyote peut répondre aux appels de détresse ou s’intéresser à un site d’appâtage à tout moment.
Un élément primordial à prendre en compte (et vrai ennemi du chasseur de coyote) : le vent. S’il est fort, les choses se compliquent. Nous y reviendrons un peu plus bas.
Braver l’hiver pour chasser le coyote requiert entre autres de bien évaluer son environnement, de prospecter correctement, de faire attention au vent, et d’obtenir les autorisations nécessaires si vous chassez sur des terrains privés (champs, boisés…).
Sur un terrain privé, une fois les autorisations obtenues (ce qui est en général assez simple au vu de la réputation du coyote), il vous faudra faire une bonne prospection. L’objectif est simple : comprendre les allées et venues des animaux présents sur le territoire afin d’être prêt pour le jour J. Le coyote est un animal routinier : appréhender ses habitudes vous donnera une longueur d’avance. Traquer le coyote, c’est être au plus près de là où se trouvent ses proies. Le matin, par exemple, prospectez les abords des transitions entre champs et boisés.
La chasse au coyote est en général « interactive ». Le but est que vos appels suscitent une réaction des coyotes qui se trouvent dans les environs, souvent des mâles dominants.
Il s’agit aussi d’une chasse mobile. Si votre affût ne donne rien au bout d’une bonne demi-heure, allez voir plus loin. Repérez les pistes laissées par les pattes et les excréments des coyotes et restez toujours face au vent. Dans le cas contraire, les coyotes détecteront votre présence avant votre arrivée, bien servis par leur excellent odorat (un coyote vous sent à plus de 100 mètres). Sachez enfin que certains chasseurs font appel à des chiens rabatteurs pour la chasse au coyote.
Le coyote se chasse à peu près partout au Québec et en Ontario. Selon vos préférences, vous pouvez notamment opter pour une partie de chasse se déroulant :
Si vous chassez à l’appel, préparez-vous à couvrir un large territoire. Évoluez dans le bois, près des jonctions entre champs et boisés… et faites attention au vent. Repérez une zone intéressante et restez à l’affût au moins une demi-heure chaque fois (d’où l’importance d’être bien couvert). Déplacez-vous en silence, en veillant à ce que vos vêtements et votre équipement fassent le moins de bruit possible.
Une autre option, moins « aléatoire » que la chasse mobile, est le site d’appâtage, vers lequel le coyote peut être attiré (avec une carcasse, par exemple). Ce type de chasse présente un taux de succès intéressant, à condition que le site soit bien préparé et le chasseur bien camouflé dans l’environnement. Le site peut être surveillé en amont grâce à l’utilisation de caméras de chasse, qui permettent d’étudier les allées et venues, de comprendre d’où l’animal arrive et vers où il repart… Une fois sur place, restez en silence à bonne distance de tir.
Dans tous les cas, assurez-vous d’avoir votre arme bien accotée lorsque vous êtes à l’affût. Si vous êtes assis, épaulez l’arme pour être prêt à effectuer un tir sécuritaire et précis au bon moment. N’oubliez pas votre bipied ou trépied!
Les appeaux vous offrent toute une palette d’options pour attirer les coyotes à vous. Vous pouvez par exemple reproduire des cris de lièvre en détresse, des cris de coyotes mâles… Il est d’ailleurs possible de varier vos appels lors d’une même partie de chasse.
Si vous chassez le coyote à l’appel, rappelez-vous qu’il s’agit d’un animal rusé et très méfiant. Rien ne vous garantit la réussite, même si l’appel est une technique éprouvée.
On retrouve deux grands types d’appeaux :
Les premiers sont très efficaces, mais certains nécessitent un peu de pratique. Un appel mal maîtrisé rendra les coyotes encore plus méfiants. Et un coyote qui se sent menacé, c’est un coyote qui ne se montre pas. Pratiquez-vous! N’oubliez pas de garder vos appeaux près de vous (idéalement dans vos poches de manteau) pour éviter qu’ils ne gèlent et soient inutilisables.
Les seconds sont autorisés depuis une bonne dizaine d’années au Québec et en Ontario. Leur intérêt : la précision et la variété des sons émis. Vous pouvez aussi les placer à légère distance et faire des appels réguliers sans vous fatiguer. Le coyote sera attiré vers l’origine du son, ce qui vous donne un avantage. Attention toutefois à la batterie de votre appeau électronique si vous chassez en hiver.
Une fois votre emplacement déterminé, mettez-vous en position et appelez. En dehors de la période de rut, par exemple, effectuez des appels de détresse pendant 20 ou 30 secondes, puis marquez des pauses de quelques minutes. Restez à l’affût une demi-heure pour laisser le temps à un éventuel coyote d’arriver. N’hésitez pas à varier vos appels.
Certains chasseurs optent pour le site d’appâtage dans le but de prélever des coyotes. Celui-ci peut être équipé de caméras de chasse, et doit être alimenté régulièrement. Si de la viande est utilisée comme appât en hiver, il est important de la renouveler, car une viande gelée ne dégage pas ou presque pas d’odeur. Vous pouvez aussi utiliser des appâts artificiels (tout en faisant des appels), en veillant à ce qu’ils soient assez gros pour être vus de loin par des coyotes en quête de nourriture. L’intérêt de l’appât visuel est que vous attirerez votre cible vers un point précis, et non vers vous. Vous pouvez aussi combiner ce leurre avec de l’urine de lièvre ou de coyote.
Une fois sur place, placez-vous à bonne distance de tir. Respectez une distance d’au moins 100 mètres, et prenez en compte le sens du vent.
Comme pour les autres chasses, la chasse au coyote implique quelques accessoires indispensables. N’oubliez quand même pas de rester léger si vous comptez parcourir de grandes distances.
Ce que vous voulez, pour chasser le coyote, c’est une carabine rapide, afin d’effectuer des tirs à longue, voire très longue distance. Si vous voulez encore corser le défi, vous pouvez aussi chasser à l’arbalète ou à l’arc.
Pour ce qui est du calibre, le plus populaire est le calibre .22. Les carabines de calibre .204 Ruger et .243 Winchester sont également de très bonnes options. En Ontario, la réglementation interdit les carabines ayant un calibre supérieur à .275. Au Québec, en revanche, il n’y a pas de limite de calibre. Veillez toutefois à ce que l’arme utilisée soit adaptée à cette chasse au petit gibier. Vérifiez toujours ce que dit la loi là où vous chassez!
Côté munitions, veillez à avoir le meilleur groupement possible, adapté à des tirs à 200 ou 250 verges.
Pratiquez votre tir régulièrement : la chasse de ce canidé nécessite une grande précision, car la zone de ses organes vitaux ne fait que quelques pouces.
Compte tenu de la distance à laquelle le tir est effectué, le coyote n’est pas une grosse cible. Il n’est pas rare de prendre un tir à des centaines de verges de l’animal. La lunette de visée est donc bien entendu indispensable, idéalement avec un télémètre. Pour ce qui est du grossissement, allez-y avec du -12x ou 3-15x minimum.
Nous l’avons vu, il existe plusieurs types d’appeaux efficaces pour la chasse au coyote. Au minimum, nous vous conseillons d’en avoir au moins deux avec vous :
Un qui produit un son de coyote,
Un second qui produit un son d’animal en détresse (lièvre).
Si votre budget vous le permet, vous pouvez aussi vous procurer un appeau électronique.
Avoir un support pour votre carabine est primordial si vous sortez chasser le coyote. C’est le moyen de vous assurer le tir le plus précis possible lorsque vous êtes à l’affût. N’oubliez pas que votre cible sera le plus souvent à des centaines de verges de distance.
Bipied ou trépied; à vous de voir ce que vous préférez. Le support bipied est plus léger et plus mobile, tandis que le trépied vous assure une grande stabilité, en contrepartie de son poids et de son encombrement plus importants. Si vous vous déplacez beaucoup, préférez les bipieds.
Un sac à dos robuste et fonctionnel est un bel allié pour la chasse au coyote. Il vous permet d’avoir tout ce dont vous avez besoin sous la main : appeaux, accessoires pour votre arme, munitions, urine…
La chasse au coyote est une chasse d’hiver. N’oubliez pas que la meilleure période s’étend de mi-janvier à mi-février. La question de l’habillement est donc centrale, sous peine de devoir rentrer plus tôt que prévu.
Cette chasse au petit gibier implique de la marche, mais aussi de longs moments d’immobilité. Les affûts durent rarement moins de trente minutes – autant de temps pendant lequel il faudra rester le plus discret possible.
Enfilez un manteau de chasse chaud, si possible fait de matériaux silencieux. Assurez-vous d’opter pour un modèle confortable et fonctionnel, avec des poches assez grandes et un capuchon. Veillez à ce que le col remonte assez haut pour protéger votre cou, et ajoutez une paire de gants ainsi qu’une tuque. Pour le reste du corps, adoptez la bien connue technique multicouche.
En ce qui concerne le camouflage, allez-y à fond : couvrez, dans la mesure du possible, le moindre pouce carré de peau. Évitez quand même les camouflages intégralement blancs, qui ne dissimuleront pas toujours bien votre silhouette sur l’arrière-plan. Veillez à ce que les motifs correspondent à l’environnement où vous chassez.
Protégez aussi vos pieds; portez une paire de bottes chaudes et confortables pour enchaîner les kilomètres. Tournez-vous surtout vers des bottes isolées et imperméables, avec une bonne adhérence dans la neige.
Si vous aimez la prospection, le silence et les tirs à longue distance, nul doute que vous apprécierez la chasse au coyote. Même s’il ne s’agit pas de la chasse au petit gibier la plus populaire, celle-ci a quand même de quoi séduire ceux qui veulent parcourir les grands espaces pendant la saison hivernale.
Maintenant que vous savez comment chasser le coyote en 2023, il n’appartient qu’à vous de vous aventurer dans les bois et les champs. D’ici là, n’hésitez pas à venir rencontrer nos spécialistes en magasin pour un accompagnement personnalisé!