Les 12 meilleurs cadeaux pour les chasseurs
Guides d'achat | 29 novembre 2024
SAIL
10 octobre 2023
La chasse à la perdrix, ou gélinotte huppée, est l’une des plus populaires au Québec et en Ontario. Plusieurs oiseaux se cachent derrière l’appellation commune « perdrix », mais on parle bien ici de la gélinotte huppée (ou « poule » comme on la surnomme parfois au Québec), qui peut être chassée dès la fin de la période estivale, et ce jusqu’au début de l’année suivante.
Même si, comme toujours, les dates de chasse à la perdrix pour 2024 varient selon les zones, l’action s’étend globalement de septembre à janvier au Québec, et de septembre à décembre (ou mars pour certaines zones) en Ontario. Cette chasse au petit gibier se pratique aussi bien sur des territoires structurés (ZEC, pourvoiries) que sur des territoires publics.
La perdrix s’accouple en avril et donne naissance à ses poussins début juin, à raison d’une couvée par femelle (voire deux, en cas de perte des poussins au cours de la première semaine). Les 8 à 14 œufs sont nichés au sol, et une fois nés, les petits commencent à se nourrir d’insectes à leur hauteur. En début de saison de chasse, les chemins et sentiers sont ainsi surtout fréquentés par de jeunes gélinottes huppées. C’est à compter de la mi-septembre que les mâles commencent à s’éloigner des sentiers pour trouver leur territoire.
Chose importante à savoir pour toute personne qui s’intéresse à cette chasse, la première semaine de naissance a un fort impact sur l’abondance de perdrix. Si la période est froide, pluvieuse et avare en insectes, les « poules » seront moins nombreuses. La gélinotte huppée est aussi un oiseau « cyclique » (sa densité fluctue par cycles de 7 à 10 ans), ce qui explique des variations dans la population.
En collaboration avec la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs (FédéCP), voyons ensemble tout ce qu’il y a à savoir pour vous offrir de belles parties de chasse à la perdrix!
Dans cet article, vous découvrirez les techniques de chasse à la perdrix :
La chasse à la perdrix se pratique en pourvoirie, en ZEC (zone d’exploitation contrôlée), en réserve faunique, sur les territoires publics et sur des terrains privés (avec autorisation). Veillez à bien respecter les dates de chasse à la perdrix ainsi que les limites de prise, à savoir cinq par jour et quinze en possession.
Si vous cherchez le meilleur endroit pour la chasse à la perdrix, rapprochez-vous d’une forêt mixte, jeune et dense, surtout en début de saison. La gélinotte huppée se tient souvent proche des sentiers et des chemins, qui lui offrent un couvert idéal. Si la pression de chasse est importante, les oiseaux seront toutefois plus nerveux et donc plus difficiles à récolter.
Pour maximiser vos chances de récolte, il est très important de bien appréhender le territoire et de comprendre l’habitat et les comportements de la perdrix.
La perdrix peut être chassée à peu près partout au Québec et en Ontario, sous réserve que vous vous dirigiez vers les forêts jeunes et mixtes. N’hésitez pas à utiliser la carte interactive « Forêt ouverte » mise à disposition par le gouvernement du Québec pour repérer vos territoires cibles et planifier votre saison. Grâce aux filtres qui y sont proposés, vous localiserez facilement les forêts jeunes.
Au sud du fleuve, la majorité des terrains privés sont réservés à la chasse au cerf de Virginie, ce qui les rend difficiles d’accès pour cette chasse au petit gibier. Rien ne vous empêche toutefois d’en demander l’accès. Selon la FédéCP, la chasse à la perdrix est peut-être un peu plus accessible dans la partie nord du Québec. Dans tous les cas, il vous reste toujours l’option d’aller dans une ZEC ou une réserve faunique près de chez vous.
La chasse à la perdrix, au Québec ou ailleurs, est une affaire de biotope. Partir chasser cet oiseau sans connaître son habitat, c’est donc y aller au hasard.
En début de saison, visez les sentiers et les chemins de quatre roues (avec couvert) qui vous semblent peu fréquentés.
La perdrix doit manger chaque jour : on la retrouve donc là où elle trouve de quoi se mettre dans le bec. Au cours de ses premières semaines, son menu se constitue d’insectes, puis elle évolue vers une alimentation plus végétale à mesure que la saison avance (bourgeons, fruits, champignons, herbe tendre…). On retrouve donc principalement la gélinotte huppée au sol, en quête de nourriture. Quand vient la noirceur, il est aussi possible de la repérer dans les arbres. Restez attentif à toutes les hauteurs, mais gardez en tête que la majorité des perdrix que vous verrez seront au sol. Et si vous trouvez des arbres fruitiers, il y a fort à parier que vous trouverez aussi des gélinottes huppées aux alentours!
Les perdrix ne se cantonnent pas qu’aux sentiers. Quand la saison avance et que l’on voit plus loin dans le bois, on peut tout à fait en apercevoir loin des chemins. En revanche, les gélinottes huppées évoluent rarement dans les champs (contrairement aux perdrix grises), afin de rester loin des oiseaux de proie.
Si vous n’avez pas de chien, la chasse à la perdrix est une chasse « d’opportunité ». Déplacez-vous afin de couvrir un maximum de territoire. Rien ne vous empêche d’ailleurs de prospecter en vélo ou avec un véhicule motorisé. Selon la FédéCP :
Près de 9 chasseurs de perdrix sur 10 chassent à pied,
4 sur 10 chassent aussi en véhicule motorisé,
Et 4 % chassent également à vélo.
Du Québec à l’Ontario, la chasse à la perdrix convient aussi bien aux solitaires qu’à ceux qui n’envisagent pas une partie de chasse sans leurs amis. Seul ou à plusieurs : les deux options sont aussi fructueuses l’une que l’autre. Tout dépend en fait de l’expérience que vous souhaitez vivre. Votre « moyen de transport » a aussi un impact, qu’il s’agisse de vos seules bottes de chasse, d’un vélo, d’une voiture…
En partant seul à pied, vous profitez au mieux de la nature et du calme. Vos sens sont en éveil, vous choisissez votre direction, votre rythme… En auto ou à vélo, vous couvrez plus de territoire, mais l’attention que vous portez à la conduite vous empêche de bien observer l’environnement autour de vous. À vous de voir ce que vous préférez. Et même si la chasse à la perdrix peut se pratiquer avec un chien, cela n’a rien d’obligatoire. Il ne s’agit pas d’une chasse d’appel; elle ne nécessite pas de « caller », d’attirer le gibier vers un site d’affût ou d’avoir recours à une technique qui impliquerait plus d’une personne.
La chasse à plusieurs est l’option conviviale. Contrairement à d’autres, la chasse à la perdrix ne vous impose pas de conserver un silence absolu, de contrôler vos odeurs… Rien ne vous empêche donc d’aller arpenter les bois en famille ou entre amis. L’intérêt principal est qu’à plusieurs, vous pourrez avancer en battue. Attention toutefois : la FédéCP nous rappelle que les risques augmentent lorsque l’on chasse à plusieurs, surtout si un oiseau vient à décoller entre deux chasseurs. Veillez toujours à votre sécurité et à celle de ceux qui vous entourent.
La chasse à la perdrix implique (souvent) un chien. La plupart des mordus de chasse à la gélinotte huppée ne peuvent se passer d’un chien. Grâce à son odorat beaucoup plus développé que le nôtre, et avec un bon entraînement, celui-ci parviendra à débusquer des oiseaux qui échapperaient à votre vue.
Globalement, on trouve deux types de chiens pour la chasse à la perdrix :
Les chiens de type leveurs, qui sont d’excellents « débroussailleurs ». Leur rôle : brasser les couverts pour mettre les oiseaux à l’envol, tout en restant à portée de fusil (30 verges environ). L’attention du chasseur doit être constante : s’il est accompagné d’un chien leveur, il doit se tenir prêt à tirer de façon sécuritaire dès l’envol. Et les choses vont vite! Parmi les races les plus à l’aise à ce jeu-là, citons notamment les springers et les cockers.
Les chiens « d’arrêt », qui ont pour mission d’arrêter les oiseaux, en couvrant beaucoup plus de distance que les chiens leveurs. Leur objectif est de repérer les proies à l’odeur (parfois à la vue), puis de marquer l’arrêt afin que le chasseur puisse effectuer un tir après avoir lui-même mis l’oiseau à l’envol. La distance à laquelle le chien arrête l’oiseau n’a ici pas vraiment d’importance, puisque c’est à son maître de provoquer l’envol quand il se trouve à distance de tir. Les chiens d’arrêt sont en général équipés d’un bipeur ou d’une cloche, afin d’indiquer à leur maître quand ils se figent. Pour ce qui est des races, on retrouve le plus souvent des braques, des setters, des épagneuls et des griffons.
N’oublions pas les chiens « rapporteurs », dont le rôle est de rapporter un oiseau abattu. Sachez d’ailleurs qu’un même chien peut tout à fait être leveur et rapporteur!
Quel que soit le rôle, un chien de chasse est un chien que l’on doit entraîner. À vous de préparer le vôtre en fonction de ce que vous attendez de lui. Au Québec, par exemple, il existe plusieurs clubs de chiens de chasse membres de la FédéCP. Ces derniers peuvent vous aider dans le conditionnement de votre chien à la chasse! Et pour les plus disciplinés, sachez qu’il existe même des concours, selon les types de chiens!
Même si elle se pratique majoritairement à l’arme à feu (le plus souvent au fusil), la chasse à la perdrix peut aussi être envisagée à l’arbalète ou à l’arc, avec des pointes adaptées. Cette option s’adresse toutefois surtout à ceux qui cherchent un vrai défi. Vous pouvez aussi utiliser certaines carabines.
Classiquement, la chasse à la perdrix requiert un fusil de calibre 12, 20, 16, 28 ou 410. C’est une question de préférences. Côté munitions, allez-y avec des billes de grosseur 5 à 7,5. Rappelons que la grosseur de bille doit être adaptée au type de chasse et au type de tir (en vol ou au sol). Adaptez aussi l’étranglement à votre type de chasse : plus vous tirez au vol, plus il doit être ouvert. Si vous tirez plutôt au sol, optez pour un étranglement plus concentré.
Choisissez votre arme selon vos préférences et votre type de chasse. Si vous êtes chasseur à pied, mettez la main sur un fusil léger. Si vous chassez principalement en auto, le critère du poids est moins central.
En ce qui concerne les vêtements de chasse, adaptez votre tenue aux conditions météorologiques et n’oubliez pas votre veste de visibilité obligatoire. Si vous chassez plutôt à pied, prenez en compte les critères de poids et de respirabilité, afin de pouvoir enchaîner les kilomètres de marche en toute aisance. En début de saison, misez sur des vêtements légers, et enfilez une paire de bottes légères et confortables.
Pour ce qui est de l’équipement indispensable pour la chasse aux perdrix, la FédéCP recommande d’emporter :
En plus de ces indispensables, vous pouvez également vous munir d’une pince coupe-câble si vous chassez avec votre chien, au cas où celui-ci se retrouverait pris dans un collet. Un équipement de communication hors réseau peut aussi s’avérer utile.
Nous l’avons dit, la chasse à la gélinotte huppée se pratique à l’arbalète, à l’arc ou à l’arme à feu (fusil). Quelle que soit votre arme de prédilection, pratiquer votre tir n’est jamais une mauvaise chose. En vous améliorant, vous augmentez vos chances de réaliser un tir mortel et réduisez celles de simplement blesser l’oiseau. Vous vous organisez ainsi pour récolter de la façon la plus éthique possible.
Au Québec comme en Ontario, vous trouverez facilement un club de tir aux alentours de chez vous, lequel vous permettra de pratiquer toute l’année, que ce soit pendant la saison morte ou juste avant le coup d’envoi de septembre. En répétant le geste au maximum, vous serez dans les meilleures dispositions une fois au cœur de l’action. L’entraînement vous permettra aussi de voir si votre fusil est bien adapté à vos besoins ou s’il nécessite un ajustement chez un armurier.
La pertinence de pratiquer votre tir avec des pigeons d’argile dépend également de votre type de chasse. Si vous tirez au vol, nous vous le recommandons vivement, au moins de temps en temps. Si vous tirez plutôt au sol, ça reste facultatif.
Vous voilà maintenant paré pour une excellente saison de chasse à la perdrix 2024. Techniques, armes, vêtements, accessoires… Vous avez tout en main pour passer de très belles journées en forêt, seul ou accompagné. Que ce soit en pourvoirie, en ZEC ou sur des territoires publics, profitez de la nature et appréciez le moment. À pied, en auto ou même en vélo, dessinez la sortie de chasse de vos rêves et sortez arpenter les sentiers! Nous sommes sûrs que votre famille et vos amis ont bien hâte d’entendre vos histoires de chasse tout en dégustant les oiseaux que vous aurez prélevés!